Ste descendit les escaliers avec difficultés, ses valises entre les mains qui tapaient contre les murs à chacun de ses pas. Sa mère, inquiètes, apparue au bas de l'escalier. Qu'est-ce que tu fais encore Stefania ! La jeune femme leva les yeux au ciel, elle ne la prenait pas au sérieux, elle ne l'a prenait jamais au sérieux ! JAMAIS. S'en était trop pour Rose, elle voulait partir depuis bien trop longtemps maintenant, elle n'aimait pas sa vie ici à Monaco, elle ne l'avait jamais aimé, vivre dans tout ce luxe seulement parce que sa mère se sentait bien dans cet univers. Stefania n'était pas dans son élément, elle était tout comme son père, elle avait besoin d'espace, de vivre sa vie loin de tout ça et rien de mieux que de retrouver ses origines ! Elle avait pris un billet droit pour la Sicile, elle allait retrouver ses racines, sa famille sicilienne et elle allait abandonner toute la folie que sa mère ne cessait d'introduire dans sa vie ! Je m'en vais maman ! Annonça-t-elle simplement tout en continuant son évolution dans l'escalier, elle était à deux doigts de tomber, accompagnée de ses deux grosses valises où elle avait embarqué le strict minimum. Arrêtes donc tes enfantillages chérie, viens donc manger. Enfin en bas, Rose posa ses valises d'un coup sec. Non maman, je m'en vais, ce n'est pas une blague. Je mangerais sur la route et je t’appellerais quand je serais arrivée. La mère de Ste commençait seulement à la prendre au sérieux. Mais tu vas où ? La peur commençait à poindre dans sa voix, Stefania ne pouvait pas se laisser avoir par la comédie de sa mère, elle supportait cela depuis trop longtemps. Elle l'aimait, Stefania le savait, mais elle l'aimait beaucoup trop, et la jeune femme n'en pouvait plus ! Je pars chez grand-mère, en Sicile, elle m'a préparé la chambre d'amis et m'attend pour ce soir. La mère de Ste était décontenancée, elle ne s'attendait pas à cela. Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche mais Rose l'en empêcha. Je m'en vais maman, c'est pas négociable, je t'aime tu le sais et ça ne veut pas dire qu'on ne se verra plus. Je déménage c'est tout, j'ai besoin de partir. Elle enfila son manteau et la pris dans ses bras avant de sortir et prendre le taxi qu'elle avait appelé. Le début d'une nouvelle vie l'attendait.

Ouais, c'est vrai que c'est une sale conne. Rose écoutait et acquiesçait à chaque fois que Rocky insultait machin ou truc. Elle était toujours d'accord en général, surtout avec Rocky. Elle entendit alors un bip au dessus de la voix de sa copine. Rocks, j'ai un double appel quitte pas ça doit être ma mère. Ste n'attendit pas une réponse et passa à l'autre ligne. Giada ! Ste ! Don vient de partir, je crois que je suis amoureuse ! Stefania leva les yeux au ciel, Giada et son Don, elle ne l'avait d'ailleurs jamais vu mais de la bouche de Gia, il avait l'air d'être le prince charmant, le bonus étant qu'il vivait pratiquement chez elle. Stefania avait surtout l'impression qu'il profitait d'elle mais elle ne pouvait en être convaincue alors elle ne disait rien et écoutait la jeune femme idolâtrer son presque colocataire. Elle l'écouta deux minutes avant de se rappeler que Rocky attendait sur l'autre ligne. Gia, j'ai ma mère sur l'autre ligne, je te rappelle dans la soirée ! Puis elle coupa sans attendre la réponse, elle avait cette fâcheuse habitude, depuis toujours ! Elle n'attendait jamais qu'on lui réponde, elle faisait, sans même se soucier de ce qui pouvait se passer. Rocks ? C'était Gia, elle est folle de son Don, je sais pas c'qu'il peut avoir de plus que tout ces connards qui vivent par ici ! Elle n'entendit pas réellement ce qu'elle avait à dire que l'autre fille et ne pu pas continuer longtemps puisque son téléphone coupa, plus de batterie ! C'était bien sa veine tient... Elle laissa tomber son téléphone sur le comptoir du magasin pour reprendre son travail qu'elle avait abandonné depuis plus de vingt minutes pour discuter avec Rocky, une cliente était en train de regarder des jeans dans un coin et Rose se leva pour pratiquer son rôle de vendeuse emmerdante. La cliente ne la lâcha pas de la demi-heure qui suivit, elle avait des idées bien précises en tête et Rose peu de solutions. Pourtant, la cliente n'abandonnait pas, décidée à dépenser son argent dans cette boutique.

Le soir venu, Stefania enfila une jupe et un petit haut aguicheur et s'en alla chasser en boite, elle avait besoin de se changer les idées. Assez solitaire, il lui arrivait de partir seule, le soir, faire la tournée des boites pour trouver un mec avec qui passer un peu de bon temps puis oublier aussitôt. A peine eu-t-elle fait deux pas dans sa boite favorite qu'un homme vint se coller à elle pour danser. Loin de lui déplaire, elle passa ses bras autour de son cou et ondula à ses côtés comme elle avait l'habitude de le faire avec tout le monde, elle aimait ça, il lui fallait un verre. Le jeune homme l'accompagna au bar, lui paya une dizaine de verres avant qu'ils ne retournent sur la piste pour cuver tout cela. Finalement et sans même avoir à dire quelque chose, elle l'attira dehors et l'emmena chez elle où ils finirent la soirée comme elle adorait la finir, dans son lit, avec un homme. Le lendemain matin, elle découvrit avec grand plaisir qu'il avait disparu, elle détestait avoir à congédier quelqu'un et ce qu'il y avait de pratique avec les hommes qu'elle rencontrait en boite, c'est qu'ils se barraient sans qu'elle ait besoin de leur dire quelque chose. Un café et elle serait fin prête pour le travail.