(+) we all got stories to tell.
« C'est un garçon ! » Aaron sentit son cœur se serrer dans sa poitrine, il regrettait de ne pouvoir avoir été à ses côtés quand elle l'avait appris, bloqué à Londres pour le travail. Les larmes montaient dans ses yeux, heureusement que personne n'était là pour le voir. Il allait aimer ce petit garçon comme si sa vie en dépendait, il allait le choyé, le gâter, l'aimer de tout son cœur, comme à ce moment il aimait passionnément sa femme. Ses parents avaient faillit faire une crise quand ils avaient appris son mariage avec Lawrel, pourtant, ils s'étaient fait à l'idée, même s'ils étaient encore jeunes. Elle était une partie de lui simplement et il aurait aimé pouvoir la prendre dans ses bras à ce moment. « Je t'aime tu sais. » Annonça-t-il avec sincérité. Il avait l'impression de vivre une vie parfaite, il avait la femme parfaite, un petit garçon et une société prospère, que pouvait-il demander de plus ?! « Je t'aime aussi chéri. » Répondit-elle, il pouvait entendre son excitation dans sa voix. Il savait combien elle était heureuse d'avoir un enfant, un sourire se dessina sur son visage, ils allaient faire une belle petite famille... « Rentres vite ! » Ajouta-t-elle finalement après quelques minutes de discussion, avant de raccrocher, ils ne restaient jamais longtemps au téléphone, en partie parce que ça coûtait cher et que malgré son nouveau succès, la compagnie ne faisait pas encore paquet de bénéfices. Le sourire qu'il affichait resta bloqué sur son visage de longues minutes. Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il allait être papa d'un petit garçon ! Il attrapa à nouveau son téléphone. « Je voudrais un billet pour Apple Valley, Minnesota. » Annonça-t-il à son interlocuteur. « Oui, monsieur, pour quand ? » Il regarda autour de lui, il en aurait pour une petite heure à tout casser pour faire ses valises. « Le prochain. » Répondit-il, tout content à l'idée qu'il allait rapidement pouvoir retrouver sa femme, tant pis pour les investisseurs, ils comprendraient, puis, il avait presque déjà conclu l'affaire ! Son fils l'attendait à la maison, il ne pouvait plus attendre !  

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Aaron traîna sa valise dans l'ascenseur avec difficulté ! Quelle idée ils avaient eu de louer l'appartement du neuvième... Par chance, l'ascenseur ne le faisait jamais défaut ce qui était appréciable, il ne voyait pas sa petite Lawrel, enceinte jusqu'au cou, monter tous les escaliers qui séparaient leur appartement du bas de l'immeuble ! Il allait falloir qu'ils pensent à trouver plus grand, c'était parfait quand ils n'étaient que deux et encore étudiants. Sauf que les choses évoluaient, ils n'étaient plus des gamins et Aaron avait envie de changements ! D'autant plus si les investisseurs acceptaient de financer son projet, ils allaient probablement avoir plus d'argent qu'il ne leur en faudrait ! L'ascenseur l'amena rapidement au neuvième, son voisin de palier était dehors, en train de repeindre sa porte. « Aaron ! Félicitation, j'ai appris pour ton fils, petit ! » Monsieur Perry avait toujours cette manie de l'appeler petit un peu comme son père l'avait toujours fait avec lui ! Un sourire s'étendit sur son visage. « Merci monsieur, bon courage. » Répondit-il pour couper court à la conversation sans paraître malpoli, il fallait absolument qu'il la voit ! Il tourna la clé dans la serrure et entra sans même s'annoncer ! Lawrel accourue alors dans la petite entrée aux aboies, les sourcils froncés, n'attendant surement personne de la journée. Puis, la surprise prit rapidement place quand elle le découvrit ! « Surprise ! » Annonça-t-il enfin, content de son effet ! Elle s'avança et le prit dans ses bras, les larmes aux yeux, elle avait tendance à pleurer plus que de nature ces derniers temps mais il ne s'inquiétait pas, c'était normal lui avait-on dit ! « Pourquoi tu m'as pas dit ? » Demanda-t-elle en l'accompagnant dans le salon, ne pouvant s'empêcher de lâcher sa main. « Quand j'ai raccroché, j'me suis dis que ma place était ici, puis les anglais m'aiment bien, ils m'en voudront pas. » Répondit-il en déposant un baiser sur le dessus de sa tête. Il la poussa à s'asseoir et alla lui chercher un petit quelque chose à manger, mourant lui-même de faim. Il ne comptait plus la quitter, il allait la coller comme jamais, si bien qu'elle finirait probablement à en avoir marre mais il s'en tapait, il l'aimait et voulait le crier à la face du monde !

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Quatre jours qu'ils étaient rentrés de la maternité, quatre jours qu'ils n'avaient pas fermé l'œil de la nuit. Harry prenait visiblement un malin plaisir à épuiser ses parents ! Ce fut le cinquième jour qu'enfin, à vingt-et-une heures, Aaron et Lawrel se couchèrent, ayant réussit à endormir le petit garçon. Ils se trouvaient face à face, se regardant dans le blanc de l'œil. « J'en peux plus. » Lui dit-elle, les yeux à peine plus ouvert que les siens. Il attrapa sa main et déposa y déposa un baiser. « Je sais. » Répondit-il, plongeant visiblement déjà dans les bras de Morphée. « Il est beau » Ajouta-t-elle, un sourire sur les lèvres, Aaron ne pouvait dire le contraire, il ne savait si c'était parce qu'Harry était son fils et que son point de vu n'avait rien d'objectif ou que son fils avait ce charme fou que certains bébés semblaient avoir mais il était beau, il n'avait aucun doute là dessus. « Oui, il te ressemble. » Répondit-il, ne perdant jamais l'occasion de complimenter sa petite femme. « J'trouve qu'il a tes yeux. » Dit-elle dans un souffle. « Hum, mais il a la forme de ton visage. » Rajouta-t-il à nouveau, définitivement épuisé. « Je t'aime. » Lui dit-elle simplement, ça lui faisait toujours un effet fou, serrant son cœur battant. « Moi aussi je t'aime. » Lui dit-il en retour, ils ne perdaient jamais une occasion de se le dire. C'était comme ça entre eux. Et puis, finalement, Harry se remit à pleurer, il avait un cri qui dépassait tout ce qu'Aaron avait eu l'occasion d'entendre dans sa vie. S'il était sûr d'une chose, c'est qu'il avait de la voix et il ne savait pas vraiment s'ils allaient y survivre. « Bouge pas. » Lui dit-il en déposant un nouveau baiser sur sa main. « J'y vais. » Ajouta-t-il en se levant avec difficulté et évoluant comme un zombie dans la chambre. « Merci. » Souffla-t-elle avant qu'il ne passe la porte pour retrouver le petit garçon.

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Aaron entra dans la petite maison dans laquelle il avait grandis, sa mère l'attendait sans doute déjà depuis une heure, il avait du retard mais sa réunion avait duré des heures et en tant que pdg, il se voyait difficilement se tirer parce qu'il devait déjeuner avec sa maman. « T'es en retard. » Lui lança-t-elle avec un regard noir alors qu'il venait de s'installer à la table de la cuisine devant une assiette encore vide. Son père les avait quittés il y a un an et sa mère était devenue quelque peu aigrie, il savait qu'elle ne faisait pas ça par méchanceté et son père lui manquait aussi terriblement. « Désolé maman. » Répondit-il en attrapant sa fourchette pour jouer avec. Sa mère s'approcha alors, tapa sa main pour prendre la fourchette et la reposer à côté de l'assiette. « Maman ? » Dit-il, quelque peu épuisé par la vie, il n'arrivait plus à tenir, il était fatigué et se sentait perdre pied. Elle se retourna pour le regarder, attendant avec impatience. « Lawrel et moi, on va divorcer... » Avoua-t-il enfin, ça lui faisait très mal, trop mal, il ne comprenait pas comment ils en étaient arrivés là, il l'aimait mais plus rien n'allait entre eux, ce n'était plus comme avant et ils avaient décidé de partir chacun de leur côté d'un commun accord. Devant la détresse qu'il affichait, sa mère s'installa sur la chaise d'à côté et lui attrapa la main. « Mais... Pourquoi ? » Demanda-t-elle n'en comprenant pas plus que lui... « Je sais pas maman, c'est fini c'est tout... Elle est repartie chez sa mère avec Harry... » Il frotta son front avec sa main, il était épuisé, il n'avait pas dormis de la nuit et ne savait pas exactement comment il allait pouvoir s'en sortir... La dame se leva alors et le prit dans ses bras. « Je suis désolée mon chéri... » Aaron se sentait mal, il ne contrôlait plus sa vie et ça ne lui plaisait pas. Il pensait aussi à son fils, Harry, qui venait tout juste de fêter ses trois ans, ce n'était pas l'idéal pour lui... Vraiment pas !  

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Aaron entra dans son nouveau loft, Harry sur les épaules ! « WOW !!! » S'exclama le petit garçon, tout excité à l'idée de vivre ici. Il déposa alors Harry au sol pour le laisser évoluer dans l'habitation librement. « Ça te plait ? » Interrogea-t-il quelques minutes après. Le petit garçon hocha la tête avec excitation. « On pourra avoir un chien dis ? » Il avait quatre ans et il ne perdait jamais le nord surtout quand il s'agissait de demander un chien à ses parents. Ils les tannaient, chacun de leur côté, depuis déjà quelques semaines, son copain Tom en avait un et lui aussi en voulait un avait-il dit ! « Peut-être. » Répondit-il alors son jeune père. Il ne savait pas tellement si avoir un chien était une bonne idée, Harry n'était chez lui qu'une semaine sur deux et Aaron n'était pas vraiment chez lui le reste du temps. Avoir un chien n'était pas dans ses priorités. Ça faisait déjà un an qu'ils avaient divorcés et Aaron reprenait seulement sa vie en main, il avait mit beaucoup de temps à se faire à l'idée et déménager semblait être un bon nouveau départ. « Bon alors, on l'achète ? » Harry hocha la tête avec joie ! Il allait s'éclater ici ! L'agent immobilier entra alors à son tour dans le loft, sans doute avait-il écouté toute la conversation. « On le prend. » Annonça Aaron, provocant la joie instantanée de son fils. Depuis quelques temps maintenant, l'argent rentrait assez fréquemment dans son compte en banque, la société marchait du tonnerre et Aaron n'avait plus besoin de faire ses comptes, il savait qu'il avait beaucoup de marge et même avec cet achat, il pourrait continuer de vivre bien au dessus de ses moyens et ce pour son fils particulièrement. L'agent sortit les papiers de son sac et les posa sur l'unique table qui se trouvait dans la pièce, à croire qu'il avait tout préparé pour l'occasion. Il tendit un stylo qu'Aaron attrapa pour signer, sous les yeux de son fils qui sautait dans tout les sens. Enfin, l'affaire conclue, ils partirent ensemble pour choisir des meubles, c'était ce qu'il préférait dans le fait de déménager, pouvoir construire une nouvelle vie sur une surface vierge.

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Aaron frappa à la porte de l'appartement, celui où il vivait quand il était encore marié avec elle. La porte s'ouvrit sur Lawrel, à chaque fois qu'il la voyait, ça lui faisait toujours le même effet, il l'avait perdu, c'est tout ce à quoi il pouvait penser... Elle l'invita à entrer et il obéit, ça lui faisait toujours bizarre de ne pas pouvoir entrer comme il le voulait, cet appartement avait été le sien et ça lui rappelait encore et toujours que sa vie avait pris un tournant qu'il avait beaucoup de mal à accepter. « Il a déjà mangé alors s'il te plait, pas de glaces avant ce soir ! Et il a des devoirs pour la semaine prochaine ! » Aaron hocha la tête sans vraiment écouter. Il avait encore beaucoup de mal à accepter le fait qu'ils n'étaient plus ensemble et il ne faisait aucun effort pour être agréable avec elle, échanger des formules de politesse, c'était tout ce qu'il faisait. Harry arriva avec un sac plein, prêt à partir chez son père. Le jeune homme était toujours heureux de voir que son fils ne rechignait pas le moins du monde à venir chez lui. Ils avaient de la chance, il acceptait assez bien le fait que ses parents n'étaient plus un beau couple unis. Faut dire que c'était la mode apparemment ces temps-ci, les divorces... Puis Aaron et Lawrel mettaient tout en œuvre pour rendre cette situation le plus facile à vivre possible pour leur fils. Il prit le garçon dans ses bras, attrapa le sac et s'en alla en saluant la jeune femme. Il posa le sac du petit dans sa voiture et regarda le petit garçon, ils avaient un peu de temps devant eux et il n'avait pas envie de rentrer tout de suite. « Alors, qu'est-ce que tu veux faire ? » Demanda-t-il avec un sourire au petit garçon. « On va au zoo ? » Demanda-t-il, les yeux tout brillants. Aaron hocha la tête, l'installa dans la voiture et conduisit jusqu'au zoo où il acheta un glace à Harry malgré les indications de Lawrel, il s'en tapait quelque peu, s'il voulait acheter une glace à son fils, il le faisait, c'était comme ça qu'il fonctionnait ! Harry, tout content, regarda chacun des animaux avec intérêt et fini par s'endormir dans la voiture quand ils rentrèrent au loft.

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« Qui a écrit ce truc ? » Demanda Aaron en sortant de son bureau, le papier à la main, c'était bon, très bon même mais aucun des employés qu'il avait lui-même engagé ne pouvait avoir autant de culot ! Ils avaient trop peur de lui pour ça. Une main se leva alors parmi toutes celles présentes, sans aucune hésitation, ni honte ! Il lui fit un signe de la tête pour qu'elle le rejoigne dans son bureau. Il ferma la porte derrière la demoiselle et l'invita à s'asseoir en face de lui avant de rejoindre lui-même sa propre place. « Qui êtes vous ? » Demanda-t-il tout d'abord, histoire de comprendre pourquoi il ne connaissait pas son visage, elle n'était pas passée par son bureau pour l'embauche, chose qui n'arrivait absolument JAMAIS ici ! Aaron connaissait chacun de ses employés pratiquement personnellement, il savait pourquoi Jake ne travaillait pas le mercredi après-midi, ou que Callie avait une petite fille de l'âge d'Harry, c'était pourquoi elle s'absentait régulièrement sans donner d'explication. Mais cette fille, il ne l'avait jamais vu ! « Je suis la fille de Robert Franklin... Pistonnée. » Annonça-t-elle, un sourire aux lèvres, en se montrant du doigt. « Stagiaire. » Ajouta-t-elle, pensant qu'Aaron ne comprenait pas ce qu'elle était en train de lui dire. « Vous avez signé ! » Commença-t-elle à se défendre, prête à aller chercher le papier qui faisait d'elle, légalement, une stagiaire de Mr. Aaron Sheffield. Il secoua la tête et lui indiqua la chaise en face de lui pour qu'elle repose ses fesses dessus. Il la croyait, il se rappelait parfaitement de ce papier, même si, à l'époque, il n'avait aucune idée de la nature de ce truc. Aaron signait parfois des choses sans vraiment lire, cette jeune femme était une conséquence de son inconscience. « Faut corriger quelques trucs, mais on va le publier. » Annonça-t-il en désignant l'article de la demoiselle. Sa bouche dessina un O, trop étonnée par l'annonce qui venait d'être faite. Elle n'était que stagiaire après tout et le magazine en ligne qu'Aaron dirigeait respirait la perfection du début jusqu'à la fin. « C'est excellent ! Il y a quelques maladresses et beaucoup, beaucoup de familiarités que tu ne te permettrais pas si tu avais une place à garder ici mais j'aime ça. » Il parlait sans vraiment réfléchir, il était perdu dans ses pensées, elle lui rappelait lui alors qu'il n'était qu'un étudiant, il aurait été capable de pondre ce genre de choses, il aurait probablement même fait pire, histoire de rester graver dans les mémoires. « Il te reste combien d'année d'études ? » Il la voulait à ses côtés, elle avait du potentiel, un truc dont le magazine avait besoin, un truc qui lui rapporterait sûrement gros ! « Une. » Un sourire s'étendit sur ses lèvres. Il se leva, lui tendit la main. « Bienvenue ici, on en reparlera. » Elle lui serra la main, il lui lança un clin d'œil et lui indiqua la porte sans en dire d'avantage.

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Aaron était en train de siroter un verre dans son bar préféré, surtout celui le plus proche de chez lui, pensant à son petit garçon qu'il venait de laisser chez sa mère. C'était un ange, il l'adorait et ne vivait que pour lui. C'était fou la façon dont il comprenait les choses, il avait grandit si vite ! Il se souvenait encore de cette fois là, où il avait abandonné tout les investisseurs en Angleterre pour aller retrouver Rachel à la maison, trop content d'avoir appris le sexe de son bébé. Cette époque lui manquait, être heureux lui manquait. « Tiens tiens tiens. » Entendit-il derrière lui avant de se retourner pour découvrir la petite stagiaire Franklin qui lui en faisait voir de toutes les couleurs depuis qu'elle travaillait pour lui. Elle était excellente et elle savait maintenant qu'Aaron la voulait au magazine, ce qu'elle adorait ! « Tu devrais pas travailler sur l'article que je t'ai demandé ?! » Demanda-t-il, moitié sérieux, moitié amusé. Il ne blaguait pas lorsqu'on parlait travail mais elle rendait cela tellement agréable qu'il ne pouvait s'empêcher de se dérider. Elle avait proposé des idées dingues pour le magazine, qu'il pensait totalement possible et qui allait probablement le rendre encore plus accessible pour tous qu'il ne l'était déjà. Il l'adorait simplement, elle apportait une touche d'air frais à son travail, du dynamisme et un nouveau regard. Un regard dont il avait besoin, en seulement quelques jours, elle était devenue SA stagiaire, elle était son bras droit, en échange, il lui laissait écrire quelques articles qui bizarrement, rencontraient un franc succès pour leurs franchises et leur humour. « Il est déjà dans votre boite mail. » Répondit-elle naturellement, comme s'il n'y avait rien de plus normal, en plus de ça, elle était très efficace et rapide. Elle aurait probablement pu être promue employée du mois si elle n'avait pas été qu'une simple stagiaire. « Vous m'offrez un verre ? » Osa-t-elle sans aucune gêne en s'installant à côté de lui. Il appela le barman pour qu'il lui serve ce qu'elle avait envie. « T'as vingt-et-un ans au moins ? » S'assura-t-il, plus sûr de lui. « J'vous en pris ! » S'exclama-t-elle en levant les yeux au ciel et avalant son verre d'une traite. « Vous avez quelque chose de prévu ? » Il secoua la tête, une demi-heure plus tard, il se trouvait dans une boite qu'il avait fréquenté quand il était plus jeune, ça faisait bien six ans qu'il n'avait pas foutu les pieds ici. Il suivait la jeune femme comme un petit chien, de peur de la perdre dans la foule. « Vous voulez danser ? » Demanda-t-elle en criant pour couvrir la musique de sa voix. Il hocha la tête en souriant sans avoir compris ce qu'elle venait de dire et sans même s'en rendre compte, il se retrouvait sur la piste de danse, dans un coller serré sans doute très peu approprié avec la fille d'un de ses employés. Il regardait autour de lui, sans doute pour vérifier que personne capable de le balancer, se trouvait dans les parages. Puis finalement, qu'est-ce que ça pouvait faire, ça faisait une éternité qu'il ne s'était pas amusé ! Ollie était d'une vitalité sans pareil, il se sentait bien, et surtout, jeune, quand il se trouvait près d'elle. Finalement deux heures plus tard, elle l’entraîna dehors pour traîner un peu avant de rentrer. Ils s'arrêtèrent dans un fast food ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle commanda une tonne de truc qu'elle engloutit sans aucune gêne. Aaron la regardait, les yeux grands ouverts, se demandant où elle pouvait bien mettre tout ça. « Quoi ? » Demanda-t-elle la bouche pleine, voyant qu'il la toisait. « Rien. » Il secoua la tête et regarda dehors. C'est vrai que depuis son divorce, il n'était plus si enjoué qu'il l'avait été. Il devenait... "vieux". « Vous êtes plus cool que je le pensais ! » Annonça la demoiselle en commençant l'un de ses deux desserts. « Vous voulez qu'on vous craigne c'est tout, vous faites votre dur mais en fait, vous êtes plutôt sympa ! » Un maigre sourire se dessina sur ses lèvres, ça ne faisait que confirmer ce qu'il pensait déjà. Quand elle eut fini, il laissa quelques billets sur la table, payant beaucoup plus que nécessaire et ils sortirent avant que la demoiselle n'ait pu refuser. Ils marchaient tranquillement dans les rues, il ignorait qu'elle heure il pouvait bien être, mais ça ne le préoccupait pas. « Alors, c'est quoi l'histoire ? Mon père m'a dit que vous aviez divorcé ? » Elle était direct. « C'est vrai, mais y'a pas d'histoire, j'étais jeune quand je me suis marié, j'aimais ma femme, on a eu un petit garçon, puis on a divorcé parce qu'on... On avait plus la même vision de la vie je pense... » En fait, il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle ils avaient divorcé. C'était mieux ainsi de toute façon, il se sentait mieux ainsi... Elle s'arrêta alors au milieu de la route. « Vous avez un fils ?! » Demanda-t-elle, quelque peu... Choquée ? Il hocha la tête, quelque peu amusé. « Vous devez être un père génial ! » Un sourire s'étendit sur ses lèvres, il aimait bien qu'on lui dise ce genre de chose, surtout qu'il adorait son fils ! Il se retourna pour la regarder et sans crier gare elle l'embrassa. D'abord surpris, il se détacha d'elle pour savoir ce qu'elle avait en tête. « T'es un sentimental ? » Demanda-t-elle dans un souffle ? Il ne savait plus en vérité, il avait vécu une relation passionnée avec la mère de son fils, il l'avait aimé comme jamais. Sentimental, oui, il l'avait été... Est-ce qu'il l'était toujours ? Il ne savait plus... Avant qu'il n'ait pu répondre, elle l'embrassait à nouveau. Sans réellement s'en rendre compte, ils se retrouvaient chez lui, s'abandonnant l'un à l'autre et, quand il se réveilla le lendemain matin, elle était partie, le laissant plus seul que jamais dans son loft.

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Aaron poussa les portes de ses bureaux, un sourire aux lèvres à l'idée de revoir Ollie, elle lui donnait des ailes, il voulait lui parler, il était sérieux. Il posa tout de suite les yeux sur elle et sans attendre, elle se leva pour le rejoindre dans son bureau qui, par chance, se trouvait sous couvert des yeux indiscrets. Elle ferma la porte derrière elle et le regarda avec un petit sourire en coin. « Faut qu'on parle. » Lui dit-il en vérifiant bien que personne ne pouvait les voir. « Je sais, je suis une stagiaire, tu avais trop bu, c'est pas possible, bla bla bla, ça me va ! » Il ne dit rien, ce n'était pas exactement ce qu'il avait pensé. Mais elle poursuivait. « Je m'en fiche, on peut juste s'amuser, c'est ce que je veux aussi. » Elle s'approchait de lui jusqu'à se trouver à quelques centimètres de ses lèvres. « On est pas obligé d'en parler, on peut juste profiter l'un de l'autre... » Puis elle posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Le cœur d'Aaron allait exploser, il avait des frissons dans tout le corps, des qui le rendait heureux. Il lui rendait son baiser langoureusement jusqu'à ce qu'on frappe à son bureau, le ramenant à la réalité. « On se voit ce soir. » Dit-elle en lui lançant un clin d'œil. Il était fou d'elle, elle ne savait pas encore à quel point... C'était la première fois depuis longtemps qu'il n'avait pas envisagé sa vie autrement, il était prêt à la faire entrer, si elle était prête à faire de même avec lui. Il la suivrait, dans tout ce qu'elle voulait, du moment qu'ils étaient là l'un pour l'autre, ça lui allait. Il n'avait pas été comme ça depuis des années, un sourire continuellement collé sur les lèvres, l'envie de crier au monde qu'il était heureux, même s'il fallait qu'il garde cela pour lui...